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Lettre ouverte
Le coronavirus a non seulement fauché la vie à des centaines de Québécois, il s’est aussi attaqué de plein fouet à notre économie. Depuis le 12 mars, le milieu culturel fait partie des secteurs les plus durement touchés par la crise de la COVID-19. Que l’on pense aux salles de spectacles, aux festivals, aux artistes des arts de la scène (comme la musique, la danse et le théâtre), aux arts du cirque, au cinéma et à la télévision, au secteur du livre, aux musées… Bref, l’ensemble du milieu est profondément ébranlé, affligé par un arrêt de ses activités, mais aussi et surtout par une reprise lente qui aura des effets désastreux à long terme.
En effet, le premier ministre du Québec nous annonçait, il y a quelques jours, que les mesures de confinement pour les aînés pourraient être prolongées pendant plusieurs mois et que nous devrons apprendre à vivre avec des mesures de distanciation sociale pour encore longtemps. Mais comment sera-t-il possible d’aller voir un film au cinéma ou d’assister à un spectacle dans ces conditions ? Comment les artisans de ce milieu pourront-ils survivre à la crise ?
Et c’est sans parler des effets de la crise sur le portefeuille des Québécois. Car une fois la crise sanitaire passée, le Québec devra se relever d’une crise financière. Ainsi, les ménages auront moins d’argent destiné aux sorties et aux achats culturels.
Donc, pour maintenir nos industries culturelles, ça va prendre de l’aide, beaucoup d’aide, et on parle bien sûr d’argent. Je tiens à rappeler que parler de culture, c’est aussi parler d’économie. En effet, la contribution du milieu culturel à l’économie était en 2016 de plus de 12,7 milliards de dollars, soit plus de 4 % du PIB. Il s’agit également d’un secteur qui compte plus de 166 000 emplois au Québec.
Depuis un mois, tout le Québec est en pause. Cette pause nous fait prendre conscience collectivement à quel point la culture fait partie de notre quotidien. Qu’avons-nous fait en confinement ? Lu un bon livre. Visité virtuellement un musée. Écouté une série ou un film. Regardé à la télé un spectacle de danse ou de cirque. Découvert des nouveautés musicales… La culture est partout autour de nous. La culture est apaisante et surtout nécessaire dans notre société.
Pour assurer la relance du milieu culturel, le gouvernement doit revoir sa position quant aux géants du Web et passer à l’action rapidement en taxant les revenus des GAFAM. Il faut faire payer les géants du Web, ces entreprises multimilliardaires de la Californie qui ne sont pas soumises aux mêmes obligations que nos autres entreprises en matière de taxation.
Je veux être claire : taxer les revenus de ces géants ne signifie en rien payer plus cher pour le consommateur, puisque leurs services sont gratuits. Il s’agit de taxer leurs revenus comme le font d’autres gouvernements dans le monde. Le gouvernement du Québec doit cesser d’attendre le gouvernement fédéral ou encore l’OCDE. Nous devons agir immédiatement et assurer un leadership.
Pour nous, Québécois, la culture, c’est notre identité, c’est notre façon de nous exprimer et de faire entendre notre voix. Donnons-nous les moyens pour que cette voix demeure forte et qu’elle continue de résonner chez nous, mais aussi aux quatre coins du monde.
Pour que cela devienne possible, soyons ambitieux, soyons courageux et assurons un leadership afin de pouvoir relancer et sauvegarder notre culture.
Isabelle Melançon
Porte-parole de l’opposition officielle en matière de Culture et de Communications
Leader parlementaire adjointe