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27 Juillet 2015

Lettre ouverte au sujet de l’adoption de la Stratégie canadienne de l’énergie


Dans le cadre de la dernière réunion du Conseil de la fédération, les premiers ministres des provinces et des territoires ont adopté la Stratégie canadienne de l’énergie qui traite de plusieurs des défis que doit relever le secteur énergétique et qui permettrait de renforcer l’économie, de créer de l’emploi, de garantir un approvisionnement fiable en énergie à tous les Canadiens, de soutenir l’innovation et de lutter contre les changements climatiques.

L’adoption de cette stratégie démontre l’importance des compétences des provinces et des territoires sur le plan énergétique. Il importe de souligner que le respect de ces compétences permet au Québec d’affirmer sa position avantageuse dans le domaine énergétique, tant sur le plan des énergies renouvelables que sur celui de sa capacité hydroélectrique.

La nécessité de mettre de l’avant des mesures concertées en matière d’efficacité énergétique est reconnue mondialement. Par exemple, des initiatives telles que le marché du carbone contribuent à lutter efficacement contre les changements climatiques et à l’atteinte d’une économie plus faible en carbone. Il importe de rappeler l’esprit d’initiative et l’influence positive du Québec en la matière. L’annonce effectuée récemment par l’Ontario d’adhérer prochainement au marché du carbone en témoigne.

 

En dépit de ces initiatives, certaines provinces et certains territoires s’approvisionnent encore en charbon. L’incitation à recourir à des sources d’approvisionnement telles que l’hydroélectricité est une illustration de ce que la Stratégie peut apporter comme solution durable en matière d’efficacité énergétique.

En encourageant la transformation du marché énergétique, grâce à des politiques ciblées ou encore grâce au développement d’ententes interprovinciales, le Québec pourra rendre plus accessible à d’autres provinces son électricité produite de façon renouvelable à plus de 99 %. En élargissant l’accès aux infrastructures de transmission et de transport et en misant sur le libre commerce de l’électricité, le Québec pourra vendre davantage son hydroélectricité. Ainsi, ce sont l’ensemble des Québécois qui pourront en bénéficier.

Sur le plan de la recherche et de l’innovation technologique, un meilleur partage du savoir, des pratiques novatrices liées à la démonstration de nouvelles technologies et de leur mise en œuvre sont des éléments essentiels pour favoriser le développement rapide, rigoureux et efficace de nouveaux secteurs énergétiques. Par cette approche, la conciliation du développement économique et du respect de l’environnement devient réalité.

La réussite de cette stratégie réside notamment dans sa mise en œuvre. Un suivi étroit est prévu, notamment par la présentation d’un rapport des ministres de l’Énergie aux premiers ministres dès 2016. Un groupe de travail dirigé par ces ministres sera également mis en place à cet effet. Efficacité énergétique, acheminement de l’énergie, lutte contre les changements climatiques, transition vers une économie faible en carbone et technologies et innovations, tels sont les objectifs que se sont donnés les premiers ministres.

La création récente d’un groupe de travail pancanadien qui porte sur la réduction de l’utilisation du diesel au profit des énergies renouvelables, afin de desservir les communautés éloignées et hors réseau, donne le ton à la Stratégie canadienne de l’énergie.

La Stratégie vient tout juste d’être adoptée et, déjà, les gouvernements sont dans l’action. En permettant ainsi aux provinces canadiennes d’agir avec une vision commune, des moyens concertés et une plus grande cohérence dans les moyens d’action, nous disposons des atouts nécessaires pour être parmi les meilleurs sur la scène mondiale.

Pierre Arcand
Député de Mont-Royal et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, responsable du Plan Nord et responsable de la région de la Côte-Nord