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La cheffe de l’opposition officielle et porte-parole responsable de la Charte des régions, madame Dominique Anglade, accompagnée de madame Marie Montpetit, porte-parole en matière de santé et de monsieur David Birnbaum, porte-parole en matière de santé mentale, propose au gouvernement d’adopter rapidement un programme de couverture publique universelle de la psychothérapie. Le programme couvrirait un large spectre de troubles mentaux chez les enfants et les adultes et paierait pour la psychothérapie par les professionnels habilités.
Alors que la 2e vague de la COVID-19 déséquilibre les habitudes de vie et accentue les problèmes de santé mentale de nombreuses Québécoises et Québécois, il y a urgence d’agir. Nous ne pouvons attendre plus longtemps.
À l’heure actuelle, la psychothérapie n’est pas accessible dans des délais raisonnables pour les Québécois qui ne peuvent compter sur une assurance privée. C’est pourquoi nous souhaitons que le gouvernement accepte notre proposition et offre sans attendre un vrai programme public accessible à tous. Pour mettre fin à ce système à deux vitesses en santé mentale, nous estimons le coût à 300 M$ annuellement.
Concrètement :
• Le programme proposé paierait jusqu’à 15 séances auprès d’un(e) psychologue ou psychothérapeute autorisé.
• Les personnes qui vivent des difficultés psychologiques seraient d’abord évaluées par un(e) professionnel habilité à évaluer des troubles mentaux. Selon cette évaluation, certains pourraient être dirigés vers des ressources en ligne ou des autosoins, et d’autres seraient référés en psychothérapie.
• L’évaluation pourrait être conduite en milieu d’enseignement, ou encore consécutive à la référence d’un organisme communautaire, d’un CLSC, d’un centre de crise, d’un programme d’aide aux employés en milieu de travail, ou de la ligne Info-Social.
• Notre proposition instaure un système universel à une vitesse, accessible à tous les citoyens, et qui permettrait de désengorger le réseau public pour qu’il puisse notamment se concentrer sur les cas les plus lourds qui exigent des équipes multidisciplinaires.
• Une analyse et des ajustements au programme seraient prévus tous les 5 ans.
Aujourd’hui, ma formation politique fait une proposition concrète et ambitieuse au gouvernement Legault. En adoptant rapidement un programme d’accès universel à la psychothérapie, comme nous le proposons, le gouvernement a la chance d’agir maintenant pour aider des milliers de Québécoises et de Québécois. Pour nous, il ne s’agit pas d’un simple choix de société, mais bien d’un investissement à long terme. Il est temps que notre réseau public offre des consultations rapides et gratuites avec les psychothérapeutes choisis par le patient. Les Québécois veulent depuis longtemps que la santé mentale soit au cœur de nos préoccupations sociales. Il est temps de poser un geste de plus, maintenant. La partisanerie n’a pas sa place dans ce débat. Des milliers de citoyens attendent et espèrent un accès simple et gratuit à ceux qui peuvent les aider à retrouver pieds. Agir en santé mentale n’est pas un luxe, monsieur Legault. C’est une priorité.
–Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle et porte-parole responsable de la Charte des régions.
Dans cette période de pandémie, les études démontrent qu’un adulte québécois sur cinq rapporte des troubles d’anxiété. Selon l’Ordre des psychologues du Québec, on relève une hausse de la prévalence de la dépression, de l’anxiété et de l’insomnie chez les travailleurs de la santé. Il rapporte que des personnes âgées font partie des groupes les plus à risque de séquelles en santé mentale dans le contexte de la pandémie. Nous le disons depuis le début de la première vague : il ne doit pas y avoir un manque de ressources, encore moins avec l’intensification de la 2e vague. Nous tendons encore la main au gouvernement, avec une proposition sérieuse, ambitieuse et entièrement réalisable. Les Québécoises et les Québécois exigent de l’action, maintenant en santé mentale. Voici pourquoi nous demandons un accès public universel à la psychothérapie.
–David Birnbaum, porte-parole en matière de santé mentale.
Au Québec, les troubles mentaux vont affecter 1 personne sur 5 au cours de sa vie. Derrière cette donnée inquiétante, il y a des Québécoises et des Québécois qui vivent de l’angoisse et des situations difficiles. Avec la pandémie, il y a encore plus de Québécoises et de Québécois qui vivent une détresse psychologique et ça, c’est préoccupant pour notre formation politique. Le gouvernement caquiste doit entendre cette détresse et poser les gestes qui s’imposent en adoptant notre proposition rapidement.
–Marie Montpetit, porte-parole en matière de santé