MONTRÉAL, le 28 janvier 2022. — Alors que le directeur de la Santé publique par intérim refuse toujours de l’endosser affirmant qu’il s’agit d’une mesure économique, il devient évident que le projet de François Legault d’imposer une contribution santé aux personnes non-vaccinées est une décision qui ne relève absolument pas du domaine de la santé publique, dénonce M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition en matière de santé.
Selon le député de Nelligan, le premier ministre propose sa taxe covi-santé alors que rien ne prouve son efficacité à amener davantage de gens à relever leur manche pour recevoir le vaccin. Il déplore que la CAQ ne fasse pas la différence entre l’hésitation vaccinale et le mouvement antivaccin et qu’elle propose une mesure qui n’a rien à voir avec la santé publique mais uniquement avec ses motivations politiques.
Afin de promouvoir la vaccination et d’augmenter le sentiment de confiance de la population hésitante, M. Derraji propose cinq mesures concrètes :
- Considérer les non-vaccinés comme un groupe hétérogène (hésitants vs antivaccins) et agir en conséquence;
- Recruter des experts en hésitation vaccinale;
- Collaborer avec les organismes communautaires qui peuvent aider à sensibiliser les gens et, dans certains cas, à diminuer les barrières linguistiques et culturelles;
- Améliorer l’offre vaccinale pour répondre à toutes les demandes (ARN, vecteur viral non réplicable…);
- Contrer la désinformation avec des capsules dans plusieurs langues et faciles à comprendre.
Enfin, le porte-parole libéral estime qu’il est temps de se mettre en mode écoute envers les personnes non-vaccinées afin de mieux comprendre leur hésitation plutôt que de les menacer avec des mesures autoritaires comme la contribution santé proposée par la CAQ.
« Plutôt que d’avoir une approche scientifique et humaine en tentant de comprendre ce qui fait hésiter une frange de la population à se faire vacciner, François Legault préfère brandir une taxe covi-santé pour se faire du capital politique. Encore une fois, c’est un gouvernement qui cherche à diviser les Québécois plutôt que de les rassembler pour trouver ensemble les meilleures solutions à la pandémie. »
-Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière santé