Plan économique du Québec - 40,9 M$ pour assurer la gestion efficace et la valorisation du réseau d'aires protégées du Québec
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Communiqué de presse
10 Février 2022

Le gouvernement caquiste refuse de renforcer la protection de l’eau

Plan économique du Québec - 40,9 M$ pour assurer la gestion efficace et la valorisation du réseau d'aires protégées du Québec

QUÉBEC, le 10 février 2022. — Dans le cadre de l’étude détaillée du projet de loi No102, Loi visant principalement à renforcer l’application des lois en matière d’environnement et de sécurité des barrages, à assurer une gestion responsable des pesticides et à mettre en œuvre certaines mesures du Plan pour une économie verte 2030 concernant les véhicules zéro émission, la CAQ et son ministre de l’Environnement ont rejeté un amendement de l’opposition officielle qui obligeait celui-ci à mettre à jour régulièrement les redevances sur l’utilisation de l’eau québécoise par les entreprises.

Le gouvernement caquiste refuse ainsi de renforcer la protection de l’eau en revoyant un règlement qui fixe actuellement les redevances à seulement 2,50 $ par million de litres pour les entreprises qui utilisent l’eau dans leur processus de fabrication et à 70 $ par million de litres d’eau pour les entreprises qui utilisent l’eau comme composante de leur produit, déplore la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement, Mme Isabelle Melançon. Au total, ce ne sont que 3,2 millions de dollars en redevances qui sont perçues pour l’utilisation de 1000 miiliards de litres d’eau douce, soit l’équivalent de 250000 piscines olympiques!

Celle-ci estime qu’il est inacceptable que le Québec laisse aller ainsi sa grande richesse aussi facilement si l’on compare avec l’Ontario où les redevances sont sept fois plus élevées qu’ici et avec des pays comme l’Italie et le Danemark qui imposent respectivement des prix d’utilisation de l’eau de 2000$ et 10000$ par millions de litres.

La députée de Verdun trouve d’autant plus étonnant que le ministre refuse de revoir les redevances sur l’eau alors qu’il est disposé à multiplier par cinq le taux de nickel permis dans l’air de Limoilou en invoquant des motifs économiques. De son côté, le Parti libéral du Québec, avec son Projet ÉCO, affirme que l’économie et l’écologie ne doivent pas être mis en opposition mais, au contraire, qu’il est possible et souhaitable de conjuguer les deux concepts.

« Même si le Québec possède 3% des réserves mondiales d’eau, il est inadmissible que la CAQ et son ministre choisissent de continuer à dilapider notre plus grande richesse. Une fois de plus, c’est une belle occasion ratée par la CAQ en matière d’environnement. »
– Isabelle Melançon, députée de Verdun et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement