Paris, le 23 novembre 2016. – À l’issue de son entretien avec le président de la République française, François Hollande, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a réitéré l’importance de mettre en œuvre l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne le plus rapidement possible.
L’AECG est un accord progressiste de nouvelle génération qui va stimuler les échanges commerciaux au profit des PME et créer des emplois qui bénéficieront à nos populations respectives. Cet accord devient aussi une nouvelle référence en faveur de relations économiques respectueuses des valeurs que nous partageons. Des deux côtés de l’Atlantique, nous défendons les droits des travailleurs, la santé publique, la protection de la diversité des expressions culturelles et l’environnement. L’Accord est un outil de croissance pour les entreprises du Québec, ancrées en terre d’Amérique, comme pour les entreprises françaises, au cœur de l’Europe, dans un contexte où des poussées protectionnistes se font sentir. Il est donc naturel et important de rappeler que nos échanges commerciaux doivent s’accentuer, et que l’AECG reflète la modernité tout en protégeant ce qui nous tient tous à cœur.
– Philippe Couillard
Sommet de Madagascar
Le premier ministre et le président de la République ont également traité des principaux sujets qui seront à l’ordre du jour du XVIe Sommet de la Francophonie, à Antananarivo.
L’importance de favoriser la mise en œuvre de la stratégie économique a été évoquée, et le Québec portera une attention particulière à la participation active des femmes et des filles. Dans la foulée de L’Appel de Québec, lancé le 1er novembre en clôture de la Conférence Québec-UNESCO « Internet et la radicalisation des jeunes : prévenir, agir et vivre ensemble », et dans le cadre du Sommet, le Gouvernement du Québec appellera à l’adoption d’une résolution visant à engager la Francophonie dans un effort plus soutenu en ce qui concerne la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent qui frappent le monde et en particulier l’espace francophone.
D’ailleurs, le Québec et la France ont déjà convenu d’accroître significativement les collaborations en matière de recherche et de partage de pratiques exemplaires sur les phénomènes de la radicalisation, notamment au sein des instances de la Francophonie.
Faits saillants relatifs à l’AECG :
- Le 30 octobre dernier, l’UE et le Canada ont signé l’AECG.
- Le vote de ratification du Parlement européen qui se tiendra prochainement permettra l’entrée en vigueur provisoire de l’Accord. La majeure partie du traité pourra ainsi être appliquée.
- L’AECG facilitera la circulation des entrepreneurs et des investisseurs entre le Canada et l’Union européenne.
- En 2015, les échanges entre le Québec et la France s’élevaient à 4,5 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros), une hausse de 16,7 % par rapport à 2014.
- En 2015, la France était le premier marché d’exportation du Québec au sein de l’Union européenne et son troisième à l’échelle mondiale.
- En 2015, le Québec comptait 143 filiales en France.
- En 2015, la France était le deuxième investisseur étranger au Québec après les États-Unis et devant le Royaume-Uni avec 303 filiales.
- Les petites et moyennes entreprises (PME) de l’Union européenne, qui représentent environ 99 % de toutes les entreprises, et fournissent plus de 100 millions d’emplois, profiteront des nombreux avantages de l’Accord.
- Le 13 octobre dernier, à Montréal, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, le premier ministre de la République française, Manuel Valls, et le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ont participé à une tribune exceptionnelle afin de livrer un vibrant plaidoyer en faveur de la signature et de la mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (AECG).