Renégociation de l’ALENA – Le ministre Lessard défend fermement les intérêts des agriculteurs et des agricultrices du Québec à Washington

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. Laurent Lessard, s’est rendu à Washington les 13 et 14 octobre derniers dans le cadre du quatrième cycle de négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Avant même la présentation des positions américaines, le ministre a ainsi tenu à rappeler que le Québec continue d’exercer son leadership dans la promotion de la gestion de l’offre au cours de ces négociations.

Cette mission a permis à M. Lessard de réitérer l’importance de la gestion de l’offre au Canada et de sensibiliser divers interlocuteurs sur les enjeux et les craintes que ces négociations entraînent chez les agriculteurs, les agricultrices et les autres acteurs du secteur agroalimentaire au Québec. Parmi ces interlocuteurs, soulignons :

• M. Raymond Bachand, négociateur en chef pour le Québec,
• M. Frederic Seppey, négociateur agricole du Canada,
• M^me Kirsten Hillman, chef de mission adjointe, de l’Ambassade du Canada à Washington.

Citation : 

Nous ne tolérerons aucune tentative de déstructuration du modèle de gestion de l’offre et je continuerai à me faire le porte-parole des Québécois afin d’assurer le maintien de notre modèle agricole. La gestion de l’offre doit demeurer. Ce système n’a plus à faire ses preuves, dans sa capacité de procurer aux producteurs de la stabilité dans leurs revenus et aux consommateurs un approvisionnement fiable.

– Laurent Lessard, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Faits saillants :

• La gestion de l’offre, c’est près de 7 000 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire québécois, soit 5 473 entreprises laitières, 1 019 entreprises productrices de poulets, 257 entreprises productrices de dindons, 130 producteurs d’œufs de consommation et 36 producteurs d’œufs d’incubation.
• Les productions sous la gestion de l’offre comptent pour 38 % des recettes agricoles québécoises (3,2 G$) provenant du marché. Le secteur laitier est le plus important (2,2 G$), suivi des secteurs du poulet (652,7 M$), des œufs (180,6 M$) et du dindon (87,5 M$).
• Le Québec est le principal producteur de lait au Canada et le deuxième pour la volaille et les œufs.
• Depuis son entrée en vigueur en 1994, l’ALENA est un accord qui s’est avéré bénéfique, non seulement pour les entreprises canadiennes, mais aussi pour les entreprises américaines et mexicaines.
• Le Canada représente l’un des principaux marchés pour les exportations bioalimentaires des États-Unis. Les exportations destinées au marché canadien atteignent une valeur qui avoisine les 25,2 G$, soit près de 17 % des exportations bioalimentaires américaines.
• Le 10 octobre, plus de 300 chambres de commerces américaines ont fait parvenir une lettre au président, M. Donald Trump, pour lui souligner les bénéfices de l’ALENA et lui enjoindre de préserver l’Accord.
• Le 24 septembre, dans une lettre ouverte publiée dans le Wall Street Journal, M. Thomas J. Donohue, président et chef de la direction de la Chambre de commerce des États-Unis, a soutenu que quitter l’ALENA serait une catastrophe économique, politique et de sécurité nationale.

Liens connexes

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