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Le porte-parole libéral en matière de santé et de services sociaux, M. André Fortin, affirme que le Québec doit améliorer dès maintenant l’accès aux services psychologiques pour l’ensemble de la population, en offrant douze séances de services psychosociaux par année à chaque Québécois qui en fait la demande. Les dollars investis aujourd’hui en matière de soins pour la santé mentale se traduiront par des économies à long terme, soutient le député de Pontiac.
Cette semaine, dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale, le gouvernement de François Legault a annoncé 31 M$ pour bonifier les services psychosociaux. Nous devons aller plus loin et c’est d’autant plus vrai avec la détresse psychologique vécue par plusieurs Québécois en ces temps de crise, souligne M. Fortin. C’est plus de 15 % de la population qui dit vivre de l’angoisse liée aux événements.
L’accessibilité à des services psychologiques est actuellement limitée aux gens qui ont les moyens de payer entre 90 $ et 125 $ par séance ou encore qui ont une bonne assurance. Quant à l’accès à un psychologue dans le système public, plusieurs mois d’attente sont à prévoir ce qui a pour effet d’en décourager plusieurs.
Ces difficultés d’accès à des consultations entraînent une perte de productivité, une hausse des coûts de médicaments, de services médicaux et d’hospitalisations. Ces conséquences ont un coût bien plus élevé que les 300 M$ qu’il en coûterait pour inclure immédiatement les services psychologiques au régime public. Une série de 12 séances par année pourrait être assumée par l’État québécois.
En décembre 2017, un premier pas a été fait avec un investissement de 35 M$ pour démarrer le Programme québécois de psychothérapie pour les troubles mentaux. C’était un début, mais l’objectif était de bonifier, au fil des ans, l’accès aux services psychologiques.
La question de la détresse psychologique vécue par des citoyens est réelle. Elle l’est encore plus aujourd’hui alors que des milliers de québécois sont aux prises avec des troubles de stress post-traumatiques, avec de l’anxiété ou encore avec un deuil. C’est une réalité qu’on ne peut nier ou ignorer. Les 300 M$ nécessaires pour inclure les services psychologiques au régime de santé publique doivent être vus comme un investissement et non une dépense. Les bienfaits d’une psychothérapie ont été démontrés notamment sur la consommation de médicaments. Une santé mentale négligée entraîne des conséquences sur la santé physique. Investir maintenant permettra d’économiser plus tard.
—André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et services sociaux