Les porte-paroles de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales, Michelle Setlakwe, et d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, Virginie Dufour, ont fait parvenir une demande de mandat d’initiative, au président de la Commission de l’aménagement du territoire, afin que les parlementaires puissent être informés du processus actuel de révision des cartes concernant les zones à risque d’inondation ainsi que des initiatives du gouvernement pour porter assistance aux citoyens qui possèdent leur résidence dans de telles zones.
Les deux élues libérales s’inquiètent notamment du sort qui sera réservé aux citoyens qui verront leur propriété devenir subitement considérée en zone inondable, à la suite de la révision des cartes des zones à risque d’inondation qui est en cours. Inévitablement, les assureurs et les prêteurs hypothécaires réagiront en fonction de ces nouvelles cartes et c’est pourquoi l’opposition officielle propose que le gouvernement informe les citoyens et les élus des changements à venir avant d’adopter un règlement pour qu’ils puissent ainsi se préparer en conséquence.
Les propriétaires se sont installés en toute bonne foi dans des secteurs où les risques de débordements des cours d’eau étaient, à l’époque, peu ou pas du tout existants. Ils sont des victimes directes des changements climatiques et de notre incurie collective face à ceux-ci. L’adaptation aux changements climatiques doit être une priorité de tous les instants, mais les citoyens ne peuvent être laissés seuls devant ce défi. Mmes Dufour et Setlakwe souhaitent que des solutions concrètes et durables accompagnent la révision des cartes des zones inondables. C’est en ce sens qu’elles ont envoyé une demande de commission parlementaire sur cet important enjeu.
Nul doute que des citoyens verront la valeur de leur propriété chuter, et même impossible à revendre, ce qui aura également des impacts financiers importants sur les municipalités. Les changements climatiques nous imposent de modifier nos façons de faire, mais encore faut-il le faire de façon réfléchie, éclairée et en toute transparence, tout en soutenant les citoyens et les villes en conséquence. Nous devons les écouter et prendre en compte les réalités du terrain.
– Michelle Setlakwe, députée de Mont-Royal–Outremont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales
« Collectivement, nous devons tout mettre en œuvre pour nous adapter aux changements climatiques, mais cela ne doit pas se faire uniquement sur le dos de nos villages riverains et de leurs citoyens. Plusieurs risquent de carrément perdre leur propriété, c’est très préoccupant et les orientations actuelles du gouvernement ne semblent pas prendre en considération les possibilités de rendre les constructions résilientes face aux inondations. C’est pourquoi nous souhaitons que les parlementaires puissent entendre les experts de la question de la révision des zones inondables ainsi que les ministres concernés afin de trouver ensemble les meilleures pistes d’action pour bonifier les orientations gouvernementales.
–Virginie Dufour, députée des Mille-Îles et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques