Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle pour la protection de la jeunesse, demande au ministre Carmant d’entendre le cri du cœur des organisations autochtones et de modifier son Projet de loi no37 pour y inclure la création de mécanismes pour nommer des commissaires indépendants au bien-être et aux enfants par et pour les Premières Nations et les Inuit. Mme Garceau a réitéré cette demande, en déposant une motion en ce sens, que la CAQ a rejetée, aujourd’hui, à l’Assemblée nationale.
La députée libérale de Robert-Baldwin rappelle que le Rapport Laurent recommande que la protection de la jeunesse des Premières Nations et des Inuit soit confiée aux communautés. Celles-ci connaissent mieux la réalité autochtone et sont évidemment mieux outillées pour répondre aux besoins de leurs enfants et ainsi leur assurer une meilleure protection. Une loi fédérale affirmant ce droit aux Premières Nations a d’ailleurs été confirmée dans une décision de la Cour suprême, le 9 février dernier, rappelle Mme Garceau.
Lors des consultations du PL37, les organisations autochtones sont venues nous dire qu’elles étaient souvent consultées, mais rarement écoutées. Visiblement, elles ne sont pas les seules à être ignorées par le ministre caquiste, puisqu’il fait de même envers les recommandations du Rapport Laurent et la décision de la Cour suprême qui confirment que les Premières Nations et les Inuit devraient pouvoir gérer eux-mêmes la protection de leurs enfants. Je demande à nouveau au ministre Carmant de revoir sa position et de modifier son projet de loi en ce sens. Il n’est pas trop tard.
– Brigitte B. Garceau, députée de Robert-Baldwin et porte-parole de l’opposition officielle pour la protection de la jeunesse