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Depuis le début de son mandat, le gouvernement de François Legault n’a cessé de chercher des boucs émissaires afin d’expliquer les manquements de ses politiques et de son gouvernement.
Le premier ministre Legault clame sur toutes les tribunes que son projet de loi 61 est une réponse aux difficultés vécues par les entreprises. Il n’en est rien. Ce projet de loi n’est qu’un plan d’infrastructures qui a été bâclé par le gouvernement, désireux de passer outre l’ensemble de nos règles environnementales. Pire encore, ce projet de loi prévoit des modifications inquiétantes au processus de planification et aux règles d’octroi des contrats de réalisation des infrastructures qui ont été torpillées par la Protectrice du citoyen et la Vérificatrice générale du Québec faisant même dire au comité public de suivi de la commission Charbonneau que la facture des projets pourrait grimper de 20 % à 35 %. Sur un total de 31 milliards de dollars, c’est tout un pensez-y-bien !
Lorsque l’opposition officielle a tendu la main au gouvernement pour en adopter les volets qui pouvaient être utiles, le gouvernement s’est rebiffé, préférant se garder l’opportunité de blâmer les oppositions pendant ses sorties estivales, sans rien faire pour les petites et moyennes entreprises du Québec.
La pandémie de la COVID-19 et le confinement qu’elle a engendré ont frappé de plein fouet l’économie du Québec. Dans son portrait des finances publiques du 19 juin, le gouvernement a confirmé qu’à son sommet, c’est 40 % de l’économie du Québec qui a été fermé causant la perte de 825 000 emplois.
Alors que l’économie québécoise se déconfine tranquillement, les ravages de la pire récession de notre histoire se révèlent à nous au travers des nombreuses fermetures d’entreprises au sein de nos villes et de nos régions, laissant sans emploi des milliers de Québécois. Devant ces fermetures, on ne peut que constater l’absence d’un plan de relance clair et efficace de la part du gouvernement.
Depuis de nombreuses semaines, le Parti libéral du Québec réclame du gouvernement, un programme d’aide directe aux petites et moyennes entreprises, comme cela se fait en Allemagne, en France ainsi que dans plusieurs provinces canadiennes comme la Colombie-Britannique et l’Ontario. Les entrepreneurs du Québec portent, à bout de bras, notre économie pigeant dans leurs économies familiales pour maintenir leurs entreprises à flot, et à travers celles-ci, pour maintenir les Québécois en emploi. Il s’agit d’une réalité trop souvent ignorée par le gouvernement caquiste qui n’a rien d’autre à leur offrir que le surendettement et la faillite.
À court de solutions, le gouvernement caquiste blâme aussi la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour son effet désincitatif vis-à-vis un retour au travail. Bien que ces critiques ne soient pas infondées, le gouvernement se butte à assigner la faute aux autres, dans ce cas-ci, au gouvernement fédéral, plutôt que d’agir par l’entremise d’un leadership pancanadien fort pour obtenir des modifications ou bien avec un programme de son cru pour corriger les effets négatifs de la prestation sur l’économie, à l’image du Manitoba.
Le constat est clair, plus de 4 mois après le début de la pandémie, le gouvernement est incapable de formuler un plan de relance digne de ce nom afin de jeter les bases d’une relance économique tournée vers l’avenir et s’appuyant sur l’économie verte, le manufacturier innovant, la robotisation et le soutien à nos PME.
Les PME du Québec ont besoin d’aide directe, de sommes leur permettant de passer au travers de la crise économique et d’assurer leur viabilité à long terme. Les emplois de centaines de milliers de Québécois en dépendent.
Monsieur Legault, il est temps de cesser de blâmer tout le monde et agissez !
Gaétan Barrette
Porte-parole de l’opposition officielle en matière d’infrastructures
Carlos J. Leitão
Porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et de lutte aux changements climatiques
Monsef Derraji
Porte-parole de l’opposition officielle en matière de PME et d’innovation
André Fortin
Porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances publiques