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Communiqué de presse
8 Novembre 2023

Préoccupée par la mise à jour économique, l’opposition officielle demande à examiner de près la politique budgétaire du gouvernement Legault


Malgré les nombreux signaux d’alarme, le gouvernement Legault maintient le taux de croissance du PIB à 0,6 % et le déficit à 4 milliards de dollars. Les spécialistes, les économistes et les statistiques les plus récentes sur les prévisions économiques indiquent pourtant que la situation est intenable. Le gouvernement confirme lui-même que s’il y a une détérioration de la situation économique, il faudra augmenter les revenus ou limiter les dépenses.

Pour répondre aux difficultés des Québécois qui doivent composer avec la hausse constante du coût de la vie, le gouvernement se contente d’indexer les prestations. Or, cette indexation automatique est en vigueur depuis 2002. C’est essentiellement le strict minimum légal qui est consacré à cet enjeu qui est pire que jamais.

En ce qui concerne l’habitation, le gouvernement annonce l’ajout de 8000 nouvelles unités d’ici 5 ans alors que la SCHL estime qu’il est nécessaire de construire plus de 100 000 logements par année pour rééquilibrer le marché. Malgré les appels répétés à l’action, le gouvernement reste indifférent à cette situation critique. Il n’y a rien non plus pour favoriser l’accès à la propriété, malgré nos propositions en ce sens.

Au niveau économique, le Québec fait face à un ralentissement préoccupant. Entre le budget de mars 2023 et aujourd’hui, nous constatons une diminution de la productivité des entreprises de 0,7 %. Les politiques économiques actuelles ne favorisent pas les investissements, avec une chute de 6,1 % dans les investissements pour les machines et le matériel. Ce manque d’innovation nuit directement à la compétitivité de nos entreprises, mettant en péril notre économie.

Pour ce qui est de nos demandes, le gouvernement refuse obstinément de prolonger le congé parental de six mois, une mesure qui bénéficierait aux familles québécoises toujours en attente d’une place en services de garde. De plus, la CAQ s’entête toujours à refuser le plein droit au RRQ pour les aînés de plus de 65 ans en situation d’invalidité, ce qui représente une grave injustice, contre laquelle l’opposition libérale s’insurge.

Enfin, l’opposition officielle s’interroge sur le choix du ministre des Finances de ne pas intégrer dans ses prévisions la possibilité d’une baisse des dividendes d’Hydro-Québec. Étant donné le plan d’investissements massifs annoncés par la société d’État, il aurait été prudent d’inclure ces nouvelles orientations dans les prévisions budgétaires, afin de protéger nos services publics des risques liés à une diminution des dividendes.

Les prévisions de la CAQ sont jovialistes et ne tiennent pas compte de la réalité économique d’aujourd’hui. Nous formulons donc une demande afin que les membres de la Commission des finances publiques puissent procéder à l’étude de la politique budgétaire du gouvernement. Dans le cadre de ce mandat, nous voulons notamment entendre le ministre des Finances, Éric Girard, ainsi que la Présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel.

La mise à jour n’a rassuré personne quant à l’état des finances publiques. Tous les indicateurs sont au rouge; diminution de la croissance économique, perte de productivité et diminution des investissements des entreprises. La CAQ devra faire des choix difficiles et on se questionne à savoir s’ils seront en mesure de remplir les missions de l’État. L’accès à la propriété demeure un rêve inatteignable, les Québécois ont de la difficulté à joindre les deux bouts et les revenus de l’État rendront difficile le maintien de nos services publics dans les prochaines années.

– Monsef Derraji, député de Nelligan et porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances

Dans les dernières années, le gouvernement Legault a fait les mauvais choix et a mal géré les finances publiques. Des 7 milliards de dollars qu’on avait laissés en 2018, il n’y a plus d’argent, aucune marge de manœuvre. Aujourd’hui, les Québécois sont laissés à eux-mêmes face à la hausse du coût de la vie, la crise du logement et les services publics qui ne sont pas rendus. Nous ne pouvons que le dénoncer. On savait que la CAQ n’est pas le parti de l’économie, maintenant nous réalisons que la CAQ n’est pas plus le parti des finances publiques.

– Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle et député de LaFontaine